Le temps d'une affaire...ou plus.

ft. Peter Pan

Au commencement, il y eut ce « flash » et puis ce réveil brutal. C'était un peu comme une chute vertigineuse ; comme tomber de « tout en haut » et immerger au moment où tout semble perdu d'avance. Sensation désagréable. Mais que dire du reste...

Une maison qui semble à la fois vide, mais qui pourtant contient bien quelques traces de vie : comme si une famille y avait vécu pendant des années et puis « soudain ! » , plus rien. Juste cet adolescent au milieu de cette chambre en pagaille : la sienne, probablement.
Groot n'avait pas la moindre idée de l'endroit où il s'était retrouvé projeté. En quelques secondes, il venait de perdre ses amis, sa famille, son histoire et son apparence...en échange de tout ça. Pourquoi ?
Un monde nouveau. La « nouvelle réalité ». Un endroit où tout semble à la fois étrange, mais seulement parce que tout semble « normal ». Encore faut-il s'interroger sur ce qu'est la « normalité » pour « lui » ou bien « elle » : tous ses gens qui cherchent aussi la raison de leur venue à Virtualcreed.

Une explication. Oui, sans doute, qu'il y en ait une. Groot fit comme la plupart des nouveaux arrivants : il chercha, se questionna, mais bizarrement, il se laissa emporter par le rythme de cette « nouvelle vie », une vie qu'il découvrit jusqu'à s'y adapter complètement...Enfin presque. En tout cas, Groot identifia rapidement le fonctionnement de ce monde, tout du moins une partie : finalement, ce n'était pas si « étrange ».

- Waoooo...D' où tu sors ça ? S'exclama le « client. »
- Chuuuut...C'était caché, chez-moi...Alors, tu prends ? Rétorqua Groot, recouvrant le revolver sous son blouson pour ne pas attirer les soupçons.
- Combien, déjà.
- Je sais pas...500...600 ?
- Disons 550...

Groot réfléchit un instant. Il n'avait pas vraiment d'idée précise sur la valeur de ce flingue, mais avec toutes les dépenses qu'il avait fait depuis son arrivé, il n'avait pas d'autre choix que de faire rentrer un peu d'argent : peu importait les moyens.

- Bon...D'accord. Va pour 550. Dit-il, observant le type sortir les billets de sa poche.
- Voilà...Le compte est bon.
- Parfait... Dit-il, échangeant le flingue contre les billets.
- Franchement, c'est une bonne surprise...Mais tu ne serais pas un peu jeune pour détenir ce genre de...Ah merde ! Quelqu'un approche... Bon ! Ce fut un plaisir de faire affaire...À un de ses quatre !
- Ouais, ouais... c'est ça ! Répondit Groot, comptant encore une fois son argent, un sourire sur le côté : il s'imagina déjà toutes les parties de jeux-video et le nombre de « pizzas » et de « glaces » qu'il allait pouvoir se payer durant les prochains jours. Finalement, ce n'était pas si difficile de « survivre ». Groot s'apprêta à repartir de cette petite clairière, situé dans le parc, jusqu'à ce qu'il fasse une nouvelle rencontre.

- Désolé, mais il n'y a plus rien à voir... Dit-il, rangeant l'argent dans la poche de son blouson.

Le temps d'une affaire... ou plus.

ft. Groot

La vie à Virtualcreed me paraissait d'un ennuie mortel. J'étais loin d'être le maître absolu qui en contrôlait la magie comme à Neverland. Tout l'équilibre qui avait pu être établi autrefois était aujourd'hui renversé. Il n'en restait plus rien. La magie ici semblait différente et elle atténuait tous les pouvoirs de ses habitants. J'étais dans l'incapacité de tuer par la magie. Du moins pour l'instant. Il fallait donc m'adapter et ce n'était pas chose facile. Il fallait que je m'entoure des meilleurs, ceux qui pourraient m'importer n'importe quelles informations en tant et en heure. Des personnes dont les pouvoirs restaient conséquents et qui me permettraient d'arriver à mes fins. Il fallait la jouer fine et, surtout, faire croire que l'on pouvait être une personne de confiance. Pour moi, c'était à la limite de la rigolade. J'étais doué pour la manipulation et ça, personne ne peut me l'enlever.

N'importe qui, me connaissant, trouverait cela étrange de me voir traîner dans un parc où les pères jouaient au foot avec leur môme pendant que les mères les regardaient le sourire aux lèvres, attendant sagement leur retour avec un petit repas. Pour la plupart je pourrais faire tâche dans le décor mais je venais pour une raison bien précise. Je savais qui j'attendais et pourquoi je l'attendais. Adossé contre le tronc d'un arbre, je regardais avec écœurement ce maudit tableau. Les enfants pompaient toute l'énergie de leurs parents, leurs prenaient leur temps et leur argent. Qui avait-il de bien dans un enfant ? Rien. Et la plupart du temps, lorsqu'ils deviennent adolescents, on leur demande de suivre les règles sans broncher, de s'écraser et ne jamais contre-dire papa maman. Ce sont eux les maîtres et ils se fichent de ce que leur progéniture peut ressentir. Ensuite, c'est le même blabla habituel. On entend des « je les fais pour toi et ta sécurité », ou encore des « tu me pousses à bout, tu ne m'as pas laissé le choix, tu es puni ». C'est vrai chers parents, les punitions évitent aux enfants de braver les interdits. Sérieusement. Plus ils seront punis, plus ils voudront braver l'autorité et ils finiront, tôt ou tard, par me rejoindre.

La scène principale que j'attendais se déroula enfin. Le jeune garçon entrait en scène. Il avait ses clients et moi j'avais mes informateurs. Mon dos se découla doucement du tronc de l'arbre. J'avançais machinalement vers les deux protagonistes lorsque celui qui n'avait pas la moindre valeur décida de partir. Sage décision. « Désolé, mais il n'y a plus rien à voir... » Un léger sourire s'afficha sur mes lèvres tandis que je m'arrêtais devant le jeune garçon. « Tu dois avoir pas mal de contact et je pense que tu peux m'aider comme je peux t'aider. Deviens mon informateur et je pense que le retour pourrait t'intéresser. » Froid, distant, détaché, in-intéressé. Je ne préférais pas jouer le rôle du bon copain dès le début. Chaque chose en son temps, tout finit par arriver. Il suffit juste d'attendre, de prendre son mal en patience.

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ft. Peter Pan

Le temps d'une affaire...ou plus.

Peu importe le nom qu'on lui donne : l'argent reste – semble t-il – quel que soit l'endroit, quelque chose d'indispensable. Vous voulez quelque chose ? Il vous faudra sans aucun doute raquer quelques « pièces » ou – même ! - quelques « billets ». Alors pour faire fortune dans ce monde, comme ailleurs, tous les moyens sont bons ! Un travail honnête pour un salaire qui l'est tout autant ( Enfin, c'est ce qu'on raconte ! ) ou bien des petits « services » qui parfois payes plus...mais qui font souvent tâche dans la société.
Groot se moquait de la manière dont-il pouvait subvenir à ses besoins : son seul intérêt dans cette vie était de profiter de « tout », faire ce qu'il voulait, quand il le voulait...au risque même d'oublier un peu son objectif premier : retrouver le reste de la bande, les Gardiens : Rocket, Peter, Dax. Oui, il y avait un peu de laisser aller dans l'air, mais Groot avait cette facilité de tout remettre à demain, puis au surlendemain...Pour finalement ne pas avancer d'un poil. Bien évidemment, il avait envie de les retrouver, surtout qu'il y avait suffisamment de place dans cette grande maison pour les accueillir, mais il y avait trop de chose à faire, tellement de choses prenantes que rien ne lui semblait évident au final.

- J'ai dit dég- … S'apprêtait à répliquer Groot, voyant ce nouveau personnage apparaître au grand jour, ne semblant pas vraiment décidé à faire marche arrière. Dans un premier temps, Groot le dévisagea : portant un regard des plus suspicieux, méfiant, presque dénigrant, des pieds à la tête, il l'observa jusqu'à ce qu'il parle.

- Disons que je me démerde assez bien... Reprit froidement Groot, finalement assez curieux de cette rencontre, mais surtout de ce qui allait en découler.
C'est alors, qu'une offre tomba. Pas vraiment surprenant. Une proposition qui laissait entendre une « récompense » en tout cas, quelque chose dans le genre. Groot paraissait hésitant, son regard finissant par dévier sur le côté : d'habitude, c'était Rocket qui discutait de ce genre de chose.
Devenir un « informateur » : il n'avait pas la moindre idée en quoi, ce genre de travail consistait, si ce n'est peut-être qu'il allait devoir « informer » ? Rien de bien compliqué à première vue. Groot soupira, haussant les épaules, avant de donner un léger signe de tête en direction de ce type. Ce dernier semblait assez sérieux.

- Et c'est quoi le retour ? Il lui demanda.